2004
Une promenade en forêt m’amena à observer une mare à têtards. J’étais sur l’empilement, la tâche, le mouvement et surtout l’homme. L’esthétique et la simplicité de ces petites taches noires m’ont immédiatement séduite. La référence à la procréation de l’homme était évidente. Ma façon de peindre, rapide, spontanée, me permettait d’être en adéquation avec le sujet : une tache pour le corps des têtards, une traîné fine et mourante pour la queue. Une série de toiles a découlé de ce thème.
C’est à la Sound Galery en mai 2002, sur le canal Saint-Martin, que j’ai exposé cette aventure :
« … échappée de têtards du canal saint Martin
600 000 c’est le nombre de petites virgules « tétardues » qui ont changé de bord.
Direction écervelée dans ma petite tête !
Inspiration, tourbillon, il dansent, s’arrêtent, discutent :
Le rebelle se rebelle
L’authentique s’authentique
Le fou s’en fou
Le sage s’arrange
Le vicieux s’y glisse
Le timide s’inhibe
Le grincheux s’y meut
Le dormeur y meurt
Le simplet s’y plait
Petites familles à la tache se glissent sur des nénuphars de tissus tendus sur châssis. En attendant les grenouilles, les crapauds et les princes charmants, c’est bien de l’homme dont je parle ; mais tu connais la chanson, souviens-toi ! ! ! !
Il était une fois … »
Cécile Vilasèque
(texte tiré de l’affiche de cette exposition)